Missive à Sa Majesté portant sur la crise au continent nord

Valérien Gatline,
Lieutenant-Général de la Maréchaussé de Sa Majesté,

A Sa Majesté l'Emperevr,

Sire,

Les tovrments qvi affligent le micromonde n'oſent point prétendre importvner ni Votre Majesté ni ses États et encore moins ses svjets. Et voilà vne choſe qvi ne savrait être remis en qvestion par qviconqve tant la menace de Votre covrrovx svffit à les en décovrager.

Néanmoins il favt parfois tendre vne oreille attentive povr déceler dans le fracas de la tempête vn appel à l'aide et se détovrner de son chemin povr se porter av secovrs de celvi qvi le reqviert. C'est povrquoi je me permet de Vovs adresser cette missive et je prie Votre Majesté d'y porter tovte Son attention.

Sans aucvn dovte Votre Majesté est av covrant du drame qui s'est prodvit avx frontières svd dv Saint-Empire d'Edoran, ov vn vassale de Votre covſin a pris les armes contre un état qvi n'avait commis ni outrage ni menace à son encontre. Et qvi de plvs n'était que trop occvpé à éliminer l'infestation répvblicaine qui l'a menacé. Ce vassale, faisant preuve d'une scélératesse et d'une fovrberie qv'avcvne âme même païenne n'oſerait endosser, attaqva ce royavme par surprise, éliminant son roi par l'action de qvelqves sicaires infiltré dans levrs rangs, pillant, massacrant et brûlant méthodiquement tovt ce qui pouvait l'être svr leur chemin vers la capitale. Uſant de méthodes barbares que l'on croyait povrtant ovbliées en ces temps ou la Raiſon et la svprême Vérité agissent de concert dans le cœvr des hommes. Et ovtrepassant les lois qvi les tiennent sovs serment à l'Empereur Philippe Votre covſin.

Je prie Votre Majesté de croire en la sincérité de mon propos, car tant d'avtres gens ici et aillevrs dans l'Archipel les tiennes à l'identique, tant cevx qvi ont survécvt à cette tragédie qve cevx qui sont allés voir ce pays povr se rendre compte de l'amplevr dv déſastre. Tovt comme je prie Votre Majesté de répondre favorablement à l'appel de l'O.N.A. de porter secovrs avx popvlations. L'absence de réponses serait vn grave problème car si l'O.N.A. ne pevt compter qve svr elle-même povr maintenir la paix entre les états du Micromonde et porter secovrs au nécessitevx, alors il s'agit d'un échec impvtable à tovs les états, et je sovffrirai qve Votre Majesté en soit entaché.

Il n'est pas qvestion ici, comme en Argentorate d'empêcher vn état d'agir à l'encontre des popvlations se sitvant dans les Terres-Grises. Le mal a été fait et plvs d'vne fois il a été démontré qve ce ne sont pas des hommes qvi ont agit contre des hommes mais des barbares dové d'une crvavté et d'vne malignité sans pareil contre vn état dûment constitvé qvi povrtant avait profité jadis de levr aide face à l'infestation répvblicaine.

Portez vovs av secovrs de ces bonnes gens Sire. Il n'est qvestion ici qve de levr apporter de l'aide povr gvérir les blessés et aider à la reconstruction du pays. Nvl homme en arme ne franchira la frontière avec le Saint-Empire comme le prétend le gouvernement de Sa Majesté Votre covſin. Nos médecins et nos sapevrs avront à faire des choſes bien plvs importantes et bien plvs gratifiante pour l'âme. Déjà la Semi-Répvblique du Crasseland et la Confédération de Scanthénoiſie et d'Helvétia ont répondvs à l'appel en acheminant tovte l'aide possible. Agir à levr coté renforcerait l'image de Votre Majesté avprès de tovt les pevples et Votre évergéſie sera le souvenir que Vous laisserez dans la mémoire des hommes. Et si tel est le sovhait de Votre Majesté, je me porterai volontaire pour diriger les trovpes que Vovs daignerez envoyer povr porter secovrs aux popvlations, sans inquiéter Votre covſin l'Empereur Philippe. Je veillerai à ce que chaque écart de la mission que Vous nous conférerez soit puni avec justesse et tempérance afin d'assvrer à Votre covſin que ses états ne seront pas menacés.

Sire,
de Votre Majesté et avec vn très profond respect, Je reste Votre très hvmble et très obéissant serviteur.

Valérien Gatline