Arrivée des volontaires patriarcaux

par **Prince d'Yrusalem** Mer 14 Avr 2021 - 0:02

Il y avait en Yrusalem comme un parfum de croisade. Ce que le syisme compte de jeunes âmes en mal d'aventure, de militaires dévôts, de moines-soldats semblait s'être rassemblés dans la ville sainte. Avec eux s'étaient joints des volontaires venus majoritairement du Saint-Empire d'Edoran et du Grand-Duché de Zollernberg formant un corps de soldats hétéroclites, petit propriétaires, honnêtes bourgeois, soldats aguerris, et nobles romantiques épousant une cause nationale.

Jean-Bezoar était certainement tous ces hommes à la fois. Né au château du Grand-Fougeray au Saint-Empire d'Edoran, il était le fils du général Louis-Nabelnine de Klausbourg, citoyen belondaure passé au service du Saint-Empire, et de son épouse, la véranaise Béatrice de Carbalanche. Par son père, il descendait des Grand-Ducs de Zollernberg en lignée agnatique et des Ducs d'Ecoscient en lignée cognatique. Par sa mère, il descendait d'une famille de simples gentilhommes véranais, pieuse et chevalresque étendant sa seigneurie sur le quart est de l'île.

Fils d'un général édoranais, notre homme avait suivi une carrière militaire cosmopolite, celle d'un officier déraciné. Véranais de coeur, il avait suivi sa formation militaire à l'Ecole spéciale impériale. Le service du Prétendant - belondaure - l'avait conduit à rejoindre l'armée avaroise comme sous-lieutenant puis lieutenant d'un régiment d'infanterie avant de devenir officier d'ordonnance du Prince Souverain de Guysenval, son lointain parent, tout deux partageant le même trisaïeul en la personne de Louis-Auguste de Fleury-Guysenval. A sa demande, mis en retraite de l'armée avaroise, il se retira sur ses terres véranaises, aidant son oncle le comte Bernard de Carbalanche dans la gestion des domaines familiaux et assumant une commission de capitaine au sein de la petite armée de l'Île.

Las de la gestion des domaines agricoles, il fut des zorthodoxes qui n'hésitèrent pas à répondre à l'appel du Patriarche Anaztaze à venir au secours de la Terre Yrusalemitaine et à enfiler l'uniforme bleu des zouaves patriarcaux. Son expérience militaire l'amena à ceindre les épaulettes de Lieutenant-colonel et accepter le commandement du prestigieux régiment cosmopolite au service de la Zorthodoxie rayonnante et du Saint-Empire avarois.

Officier remarquable on avait relevé cette originalité : il commandait à des zorthodoxes au service d'un souverain syiste sous uniforme hallawite.