Mission en Syracus

C'est sur la terre de cet antique civilisation autrefois glorieuse mais aujourd'hui décadente et débordé par l'Empire que Alexandre Marzin d'Escource connut son heure de gloire.

Les grandes villes coloniales étaient aussi des ports, mais au fur et à mesure que l'on s'éloignait des côtes, l'influence avaroise diminuait et l'élément indigène croissait. A cent lieux de la côte, l'Empire Avarois n'était plus que représentée par des forts tenues par de petites garnisons. Or, la populace indigène s'agitait. Travaillée par ses chefs traditionnels et son clergé aussi attardé que fanatique, la paix avaroise ne semblait tenir qu'à un fil. Aussi, le gouvernement de Sa Majesté avait envoyé quelques renforts, notamment des compagnies d'artillerie, cela impressionnait fortement l'indigène.

Et ce fut l'occasion pour Alexandre de s'illustrer. Sa compagnie d'artillerie avait été déployée à Fort-Edouard, petite place militaire surveillant un important carrefour. Le voyage, par mer et par pistes avait été harassant. Une fois en poste, Marzin d'Escource avait pu noter l'état d'esprit séditieux des populations locales. Et un matin à l'aube, suite à une obscure affaire de rixe entre un soldat et une ribaude, la foule s'était échauffée et portée en masse sur le fortin décidé à laver l'affront dans le sang. Les Avarois en poste virent déferler sur leur fortin de bois des centaines de syracusiens et celui-ci eut été enlevé sans la prompt réactivité du jeune officier qui avait balayé avec ces quelques pièces les masses indigènes. A ces soldats, des bleux effrayés par ce déferlement de haine, il leur avait crié : " Allons, nous allons en balayer quelques un et la meute se sauvera ! " Paroles prophétiques ! Les canons avarois tonnèrent, crachant leur mitraille, mutilant ces stupides indigènes qui avaient cru pouvoir prendre une position tenue par le plus bel empire après celui des Cieux.

La bataille achevée et la fumée dissipée, alors que les jeunes recrues sortaient égorger les survivants, le commandant de la place, de Rougemont, apostropha le jeune sous-lieutenant qui avait sauvé son unité :